8/9/10/11 Août 1937 – 8 Mai 2022 – Lauf / Pilsen
8/9/10/11 Août 1937 – 8 Mai 2022 – Lauf / Pilsen

8/9/10/11 Août 1937 – 8 Mai 2022 – Lauf / Pilsen

Il a plu toute la nuit, mais, ce matin le ciel est de nouveau bleu… Pat part de bonne heure dans l’auto d’un touriste qui le conduira à la ville la plus proche. Là il existe une caisse d’épargne qui pratique le change.

Jacky est parti faire des emplettes à Razvadov. Je reste seul à la garde du campement, m’amusant à regarder les passages en douane.

Un énorme car belge s’arrête. Pendant que le chauffeur s’occupe des formalités, les touristes descendent pour se dégourdir les jambes. Une jeune femme se retourne vers un home, certainement son mari, et s’exclame :

  • « – Oh, Pierre ! Regarde, des campeurs (j’étais tout seul). Tu as vu la tête de celui-là ? De quel pays peut-il bien être ?
  • De Paris, madame… dis-je en me mêlant à la conversation. »

Ebahissement général. Il me faut encore raconter toute l’histoire de notre voyage. Je dois avouer que j’enjolive un peu.

« – Epatant, merveilleux !

  • Peut-on visiter votre installation ?
  • Avec plaisir. Seulement excusez-moi, ce n’est pas très bien rangé
  • Hein grand-père, vous qui êtes sportif, c’est ça qui vous plairait. »

Celui qu’on appelle le grand-père a une soixantaine d’années. Il se tient très droit dans un complet de sport et a toute une pile de cartes sous le bras droit. Il répond :

  • «  Oui, j’ai toujours beaucoup aimé tous les sports et
  • Mesdames et messieurs ! Vous êtes priés de remonter dans le car … »

C’est le chauffeur qui intervient brutalement. Je dois serrer une bonne douzaine de mains. Mes « amis belges » ont tous repris leur place sauf le grand-père-qui-est-sportif qui fait des efforts désespérés pour grimper un petit talus qui le sépare de la route.

Jacky est revenu. Je prenais une leçon de tchèque avec Vera. C’est très compliqué, car nous devons utiliser l’allemand comme langage intermédiaire. J’apprends ainsi que bonjour se dit « dobre jistro », le feu ohen, madame pané, dormez bien spete dobré, la tente stan, l’habit saty, etc …

Ca s’écrit comme ça, mais se prononce d’une façon bien différente avec des roucoulements du plus joli effet.

Pat revient juste comme éclate un orage épouvantable. Il a l’argent.

Nous nous réfugions dans le poste de douane où nous jouons aux cartes et aux échecs. Notre sans-gêne tranche avec la mine inquiète de tous ceux qui entrent pour faire viser leur passeport.

La tente est inondée. Tout ce qu’elle contenait est trempé. L’auberge nous offre l’asile de sa grange pour la nuit.

Vous pouvez accéder au récit du 11 Août 1937 en cliquant sur la Page 4

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