Km 37 … Dobris… Lang … Lotha … Milin … Nous nous arrêtons dans un champ pour … car … parce que … le besoin s’en fait sentir. Voilà, c’est dit. Nous franchissons même un petit ru pour nous mettre à l’abri d’un bois. Pour revenir, c’est bien plus compliqué. Le ruisseau a environ trois mètres de large. Nous sommes sur la rive la plus basse, encombrée d’herbes, et nous n’avons pas ayez de recul pour prendre notre élan.
Jacky propose de monter à un arbre qui soit au bord du ruisseau, de grimper assez haut, de laisser l’arbre plier et de se retrouver ainsi, mollement sur l’autre rive. Je ne suis pas de son avis. Pat est neutre Nous discutons à perte de vue sans réussir à nous convaincre ni l’un ni l’autre. Alors, de guerre lasse, je lui dit :
- « Tiens, je te parie que cet arbre cassera .
- Il pliera.
- Je vais te prouver le contraire. »
Je grimpe à l’arbre litigieux, donne un coup de rein et … crac … plouf … ça y est, j’ai gagné mon pari. J’ai fait une chute de trois mètres dans l’eau heureusement peu profonde, et maintenant, me voici assis au fond avec seulement la tête qui dépasse. Le pari s’achève dans l’hilarité générale.
Je me déshabille et m’enroule dans une couverture pendant que mes vêtements sèchent sur le pré et le contenu de mon portefeuille aussi. Les cachets de mon passeport ont légèrement déteint. Maintenant, je les ai en double.
Mon bain ne nous fera pas tout perdre, car, pas loin, un champ de pommes de terre semble attendre notre visite. J’ajouterai simplement qu’il n’a pas à attendre longtemps.
Mirotitz … Trebkov … Strakonice … Nous faisons des achats, emplissons la poche à eau et nous dirigeons vers une forêt sympathique. Nous poussons péniblement nos bicyclettes le long d’un sentier montueux d’abord, à travers champs ensuite, et, enfin, entre les arbres. Nous serons très bien.
Je m’arrête déjeuner à Strakonice puis, comme j’ai pas mal de temps, je pars visiter le château et son musée.
Le château date du 12ème siècle et s’avère être une ancienne commanderie de l’Ordre de Malte, à l’époque Ordre de St Jean des Hospitaliers de Jérusalem.
La première partie du musée est donc consacrée à cet ordre. Les suivantes exposent les aspects culturels les plus saillants (cornemuses et théâtres de marionnettes), ainsi que les produits manufacturés les plus emblématiques de la ville. Je me régale ainsi devant les vieilles motos CZ, dont la dernière, je ne sais pourquoi, arbore le cheval cabré de Ferrari. La CZ500 a un intéressant système de bras oscillant à l’avant.
Le soleil se couche. Le spectacle est magnifique, indescriptible. Le ciel change de teinte de seconde en seconde. Seul le crissement de nos pas rompt le silence. Ce soir, le feu de camp brûlera bien longtemps. Nous resterons là sans rien nous dire, sans éprouver le besoin de parler, tout entiers à goûter le charme prenant, inexplicable, de cette soirée …
15 Août 1937 – Page 3
Quelle coïncidence : vendredi 13 comme en 2022….
J’espère que j’aurai plus de chance. Le temps semble en revanche parti pour ressembler à celui dil y a 75 ans 🙁
Toujours aussi fâchée avec la technologie moderne…
Je n’ai pas trouvé la page deux. ?
En espérant que ton GPS soit plus compétent ?
Etrange, car je suis sur la page du site et je vois l’accès aux 4 pages (sous articles similaires). Ce qui a pu t’induire en erreur, c’est que le logiciel remet exactement le même titre et la même photo de couverture
Les pages 2 et suivantes se trouvent tout en bas de page au dessus des commentaires
Merci !
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