Je vous ai déjà parlé du soleil rasant de fin d’après-midi ; sachez qu’il a son équivalent le matin ; et d’une certaine manière, c’est pire. Autant je peux écourter le trajet le soir, comme à Bayonne, autant il m’est difficile d’attendre 11h du matin pour commencer à rouler. En attendant le matin, en coupant le soir, en s’arrêtant pour déjeuner et visiter, il ne devrait me rester qu’à peine 2 heures de roulage ; et même si je prends mon temps, à ce rythme il me faudra 6 mois pour rentrer.
Quoi qu’il en soit, j’ai passé la frontière à 90km/h, sans m’arrêter. J’ai rapidement quitté l’autoroute pour le réseau routier, et là je me retrouve en France, avec les mêmes routes défoncées et rapiécées de partout, avec en prime quelque fois, des plaques d’égouts au milieu de la route. Quant aux automobilistes, soit ils roulent à fond, soit ce sont des tortues ; et je ne vous parle pas du « partage de la route » : l’interfile sur le périphérique parisien c’est de la rigolade par rapport aux entrées de Porto.
Assez de jérémiades et parlons plutôt des visites et des repas. La vieille ville de Braga esst animée et sympa. La cathédrale et son musée (où il est interdit de prendre des photos) ne valent pas les 4€ (tarif senior) de droit d’entrée, sauf peut-être pour la crèche en ivoire du XIXème siècle où Dieu le Père surplombe l’étable, perché sur un petit nuage en ouate.
Le Portugal a une heure de décalage avec l’Espagne et la France ( 12h au Portugal pour 13h en Espagne). Fort de cette découverte, je me dis que j’ai le temps de visiter le monastère Saint Martin de Tibaes (2€). Il est immense ; l’abbé avait un « appartement » avec jardin privatif qui doit faire dans les 100m2 alors que le simples moines devaient se contenter d’une quinzaine de m2.
Avec les cathédrales, j’ai une autre marotte de destination : les sites classés par l’Unesco ; je me dirige donc vers Guimaraes et je m’arrête un peu avant pour déjeuner dans un restaurant ouvert le long de la route. Comme la préparation de la morue du Chef va prendre quelques temps, on me sert une assiette de charcuterie accompagnée de rillettes de thon, délicieuses. La morue du Chef se présente sous la forme d’une glace norvégienne (après flambage) au milieu de chips et baignant dans l’huile d’olive. Sous ce qui est une espèce de sauce, on trouve une rangée d’oignons, du jambon et un quadrilatère de morue, coupée près de la tête si je me base sur les arrêtes. Nourrissant.
Guimaraes est une petite ville sympa. Je délaisse le palais ducal pour aller voir une reconstitution des techniques de tannage. Au temps de Napoléon, Guimaraes était le principal centre de tannage du Portugal et fournissait 35% des peaux. Sur les 86 tanneries de l’époque, il n’en reste plus que deux et ce musée vivant. Hélas, il faut réserver à l’avance et je n’ai droit qu’à une courte visite de la tannerie (1€).
J’ai beau avoir préparé le voyage en avance, je ne lis pas toujours le « programme » au bon moment. J’arrive ainsi avec 1/4h de retard à Citania de Briteiros. Dépité, je prends la route pour Porto où je roule de bouchons en bouchons.
Fatigue et sol glissant, la moto chute quasiment à l’arrêt dans le parking lors d’un 1/2 tour pour me garer. Malgré mon entraînement chez mon neveu, je n’arrive pas à la remonter et nous peinons avec le gardien du parking pour la remettre d’aplomb. Grâce aux sacoches semi-rigides, il n’y a pas de bobo.
Le Trajet
Les Sites
Braga
Monastère de Tibaès
Guimaraès
Informations
Distance parcourue
241km
Durée totale
10 heures 30minutes
Durée de roulage
5 heures 30minutes
Moyenne
43km/h
Vitesse maximale
122km/h
Déjeuner
Restaurant : Restaurante de Albino 1 – Guimaraes
Menu : entrée – morue – café – eau
Prix : 22€
Dîner
Restaurant : Abadia do Porto
Menu : Daurade – Toucinho Céu – verre de blanc – eau
Prix : 23,8€ restaurant de spécialités portugaises
Hôtel et Petit Déjeuner
Hôtel : IBIS centre
Confort : Standard
Prix : 170€ (chambre + pt déj + parking extérieur) pour 2 nuits
Activités
1 – Braga
2 – Monastère de Tibaès
3 – Guimaraes
Total marche : 9km
Essence
SP 95
Quantité : 16l
Prix : 30,41€