Heesenthal … Rohrbrunn … Markheidenfeld…
Avant d’arriver dans cette dernière localité, nous avons une jolie descente. Pat et moi arrivons rapidement en bas. Dix minutes après, nous n’avons pas encore de nouvelles de Jacky qui était à notre hauteur au départ. Un cycliste passe à toute allure. Il nous crie :
Ihr Kamerad, Rad kaput !
Brrrr … Une roue cassée ! Dans un pays où on ne sait pas ce qu’est une jante en bois, c’est grave .
Nous remontons, et, vers le milieu de la descente voyons notre Jacky qui regonfle tranquillement son boyau avant. Il rit tout seul en nous racontant son histoire :
« – C’est bien simple, je descendais à toute vitesse, et puis voilà que je regarde le bord de la route, alors … et bien alors j’y suis allé sur le bord de la route. J’suis rentré dans un tas de cailloux et pan ! J’ai été projeté par dessus mon guidon. J’ai recherché mes lunettes qu’j’avais perdues et j’ai vu ça m’a donné chaud, ma roue avant qui faisait un 8. J’l’ai prise entre mes genoux pour la détordre et c’est tout »
La première chose qu’on vous apprend à la moto-école, c’est que la moto va où vous regardez. Visiblement, c’est pareil en vélo 🙂
Ceci dit (ou plus exactement écrit), le trajet jusqu’à Wûrzburg a été pénible : aucune intérêt et de nombreux ralentissements. Si en France nous sommes les rois des ronds-points, les allemands sont les rois des feux rouges. Et l’un dans l’autre, le système français est plus performant et fluide (ce n’est pas pour autant que je ne continuerai pas à râler contre ces maudits ronds-points qui pullulent partout … )
Nous aussi, nous avons eu chaud
Nottingen … Würzburg … Il fait presque nuit lorsque nous dressons la tente dans un champ un peu après la ville tout près d’une rote militaire interdite.
J’arrive à Würzburg vers 16h30 et le temps de m’installer à l’hôtel (avec ascenseur pour voiture), je débute ma ballade vers 17h. Les bavarois sont sympas : dès qu’il me voit déplier le plan de la ville que j’ai récupéré à l’hôtel, quelqu’un s’approche et me propose de m’aider. C’est ainsi qu’un passant m’accompagne vers la vieille grue et me raconte que Napoléon a passé trois heures à Würzburg, en 1806, qui rassemblait alors les troupes pour la conquête future de l’Allemagne. La ville serait restée la dernière forteresse française, jusqu’à 1814.
Beaucoup de terrasses de café, où il fait bon prendre un demi (un vrai de 50cl, d’une bière qui heureusement ne titre pas comme les mères belges … )
Nous commençons à peine à nous installer qu’une petite voiture quitte la route, descend le talus et fonce à travers champs. Elle s’arrête devant nous. Une tête ébouriffée en jaillit. Il est interdit de camper où nous sommes. C’est de la Futter. Du fourrage, ça ! L’herbe est tondue à ras et je défie bien quiconque de nourrir une vache avec tout ce qui reste dans le pré …
Après bien des recherches, nous finissons par échouer près de la maison d’un garde-barrière. Il fait complètement nuit.
Informations
Distance parcourue
172 km
Durée totale
11 heures
Durée de roulage
4 heures 10 minutes
Moyenne
40 km/h
Vitesse maximale
108 km/h
Déjeuner
Restaurant : Tachelesz – Frankfurt
Menu : Caesar’s salad – eau
Prix :17,10 €
Dîner
Restaurant : Mainmühlen Würzburg
Menu : Poisson – parfait vanille – verre de blanc (25cl)
Prix : 30 €
Hôtel et Petit Déjeuner
Hôtel : Greifensteiner Hotel Würzburg
Confort : standard
Prix : 109 € (chambre – pt déj. – parking gratuit pour la moto)
Activités
Visite Francfort
Musée de la Cathédrale : 2€
Balade Würzburg
Total marche :6km
Essence
SP 95
Quantité : 17,5 l
Prix : 36,38 €