Ma ténacité a payé : j’ai enfin pu parcourir une galerie de mine et j’ai vu 3 flamants roses. Et en plus, j’aurai presque pu rester une nuit de plus à Carbonia.
Tout a commencé par le visite du musée de la mine et la possibilité de suivre une visite en français d’une partie aménagée de la mine, retraçant l’historique de techniques d’extraction (depuis l’ouverture de la mine en 1937 jusqu’aux derniers engins utilisés par la dernière mine sicilienne en exploitation).
Cette il m’a fallu un peu étirer le temps de visite du musée proprement dit pour atteindre l’heure de la visite guidée, mais cela en valait la peine.
Le guide, petit fils de mineur, donnait ironiquement des explications sur les conditions de travail et de sécurité de l’époque. Tout d’abord, les mineurs étaient accueillis à l’entrée par une phrase du Duce qui disait à peu près ceci :
« Jaime les travailleurs obéissants, sobres, qui se taisent et qui produisent »
Ça mettait dans l’ambiance, même si, avant guerre, les conditions d’embauche étaient intéressantes : maison pour la famille avec potager, sanitaires et salle de bain et charbon pour l’eau chaude, le chauffage et la cuisine. En fonction de l’ancienneté, le salaire pouvait être bon, en revanche, si vous ne faisiez pas la moitié de l’objectif prescrit, vous étiez viré.
Au moment de la guerre, les conditions de travail ont expirées. Les mineurs ont été réquisitionnés et devaient travailler 16h par jours, 7j/7. Ils se sont mis en grève. On les a menacé de mort (n’oublions pas qu’on était sous un régime fasciste), mais ils mourraient déjà au fond, donc : aucune prise.
Au bout de 2 jours, le gouvernement a cédé.
Pour donner un exemple : le casque n’était pas fourni à tout le monde. Il l’a été progressivement pour les mineurs dont la productivité était directement liée à l’usage de leur 2 mains : les abatteurs par exemple.
Avant l’apparition de la lampe électrique frontale, celle-ci devait être accrochée quelque part, et déplacée au fur et à mesure de l’avancement des travaux. On perdait ainsi en productivité.
Avec la frontale, plus besoin de déplacer la lampe 🙂 . Pour les pousseurs de wagonnets en revanche, la lampe pouvait restée accrochée au wagonnet sans nuire à la productivité , donc pas de casque.
Ce n’est qu’après une catastrophe minière que la CECA (Communauté Economique du Charbon et de l’Acier, aïeule de l’Union Européenne), émit une norme obligeant le port de Dispositifs Individuels de Protection (et non de Productivité comme le soulignait le guide).
Le billet était couplé avec d’autres musées de la ville ou de sa région. Le musée archéologique est gentillet, quant au site phénicien, il est beaucoup plus impressionnant vu d’avion qu’au ras des ruines.
Ne voulant pas repasser une nuit à Carbonia, j’ai pris la route côtière, et entre deux étangs, j’ai finalement aperçu mes trois flamants roses.
Je me choisis un Eco village pur dormir, mais comme on est en basse saison, le restaurant est fermé. Je devrai faire 1/4h de voiture pour dîner. L’hôtel aussi est plein (6 ,chambres) car des exercices de l’OTAN sont en cours. J’ai donc récupéré une villa complète pour le prix d’une chambre :). Il n’ya cependant que 2 spots WiFi …
Le Trajet
Je ne sais pas ce qui se passe, mais mon programme de tracé d’itinéraire ne fonctionne plus. Je verrai ça ce soir.
Les Sites
Museo de Carbone
Mont Sirai
Corniche de la Costa del Sud
En Chiffres
Distance Parcourue
100 km
- ⛽️ 70 km
- ⚡️30 km
⏱ Durée
- Durée de roulage : 2h36
- Durée totale : 8h
♾Vitesse
- Moyenne : 38,5 km/h
Déjeuner
- Restaurant : Central 38 / Carbonia
- Menu :
- Calamars
- Pommes de terre au four
- Café
- Eau
- Prix : 25€
Dîner
- Restaurant : Rosa & Cadira / Teleuda
- Menu :
- Daurade grillée
- Salade mixte
- Tiramisu
- Eau
- Couvert
- Prix 35,5€
Couchage
- Hôtel : Eco Village Baie delle Ginestre
- Confort : Bon
- Prix : 59€
Activités
- Museo del Carbone
- Museo archeologico villa Sulcis
- Parco archeologico Monte Sinai 15€ billet combiné
- Total Marche : 7km
⛽️ Essence / Recharge
- SP : 95
- Quantité : 21,51 l
- Prix : 40 €
- Recharge :
Bravo pour la ténacité.
Une autre mine à visiter [mais en France;-)] Celle de Lewarde dans le Nord.
Oui, et j’ai cru comprendre qu’elles font partie du même réseau de la Route de l’Héritage Industriel Européen. Je vais d’ailleurs creuser un peu plus, ça pourrait faire une idée de voyage 🙂